S’il n’y avait que le danger spéculatif et l’aubaine pour la cybercriminalité, mais la facture énergétique des bitcoins et autres dogecoins a de quoi faire dire, au contraire de la publicité pour Total électricité: «mais c’est Versailles ici!». Les kilowatt heure y sont engloutis dans des proportions vertigineuses. C’est tout le mérite de trois enseignants à l’Institut Mines-Telecom Business school de le mettre violemment en lumière. Leur chronique a été publiée sur le site The Conversation France. De fait, que nous disent Donia Trabelsi, Michel berne et Sondes Mbarek? «Les principales cryptomonnaies utilisent une grande quantité d’électricité pour le minage, c’est-à-dire pour les opérations informatiques qui servent à les fabriquer et à valider les transactions. En effet, les deux principales monnaies virtuelles, bitcoin et ethereum, nécessitent des calculs compliqués extrêmement énergivores.
Pour le bitcoin, selon le site Digiconomist, le pic de consommation énergétique se situait entre 60 et 73 TWh en octobre 2018. Sur une base annualisée, mi-avril 2021, ces chiffres se situaient approximativement entre 50 et 120 TWh, soit plus que la consommation énergétique d’un pays comme le Kazakhstan. Ces chiffres sont encore plus spectaculaires lorsqu’ils sont donnés par transaction : le 6 mai 2019, le chiffre était de 432 KWh et de plus de 1000 KWh mi-avril 2021, soit la consommation annuelle d’un studio de 30m² en France.
A titre de comparaison, le système de paiement électronique Visa est un modèle de frugalité. Pour chaque transaction, sa consommation d’énergie est à peu près 300 000 fois inférieure à celle du bitcoin.