Le Point (n°2545 du jeudi 27 mai) prend à son tour à bras le corps le sujet de l’environnement et de la transition énergétique. Il choisit pour cela son camp, d’une part en désignant les « fariboles des escrologistes » et en pointant les vertus du nucléaire ; d’autre part, en donnant la parole au prix Nobel 2018 l’Américain William Nordhaus, spécialiste de l’économie de l’environnement. Pour lui, l’écologie n’est pas incompatible avec le progrès et la croissance. Mais cela le conduit à s’opposer à l’accord de Paris, car l’objectif de contenir à 2 degrés l’augmentation de la température est incompatible avec la croissance. A propos du nucléaire, il est comme Churchill vis-à-vis de de la démocratie: «c’est la moins mauvaise des options».
L’hebdomadaire, qui consacre sa cover au sujet, fait aussi la synthèse des relations franco-allemandes à propos du nucléaire. La différence d’approche entre les deux pays est si forte que l’Elysée a demandé au Français Pascal Canfin, écologiste convaincu, et Président de la Commission de l’environnement au Parlement européen, de tisser des liens avec les Grünen, les Verts allemands.
Enfin, trois pages stimulantes sont également consacrées à l’avion à hydrogène, la nouvelle frontière d’Airbus et de Safran, dont le miracle est de ne pas émettre de CO2.