Twitter, Youtube, Facebook, Pinterest et Tik Tok donnent du grain à moudre aux climato-sceptiques. C’est ce que relevait un rapport du Giec en Avril 2022. « La transmission exacte de la science du climat a été considérablement minée par les réseaux sociaux à travers la désinformation. »
Cette observation va dans le sens de celle des Amis de la Terre , de Greenpeace et Avaaz . Ces ONG ont observé que ces réseaux sociaux, surtout Twitter et Facebook, n’ont pas pris de mesures efficaces pour enrayer la désinformation à propos du réchauffement climatique.
« Ces plateformes ont permis aux propagandistes des temps modernes de saboter les efforts des scientifiques et des experts pour sauver la planète », accuse Charlie Cray de Greenpeace USA dans un communiqué qui absout Pinterest et Youtube après leurs récents efforts.
« A quand l’adoption d’une réglementation rigoureuse », conclut le communiqué des ONG?
Selon un sondage IFOP réalisé fin 2018 pour la Fondation Jean Jaurès et Conspiracy Watch, les réseaux sociaux sont la première source d’information en France pour les 18-34 ans et la deuxième source d’information pour toutes les catégories d’âge confondues.
Depuis quelques années, des voix s’élèvent pour dénoncer certains effets pervers des algorithmes structurant l’activité des internautes. Deux phénomènes ont notamment été mis en lumière:
Tout d’abord, en réorganisant les contenus en ligne, les algorithmes créent ce qu’on appelle des « bulles de filtres » où les opinions divergentes disparaissent. Facebook a été accusé de favoriser la candidature de Donald Trump en 2016 lors des élections présidentielles l’opposant à celle d’Hillary Clinton. Le fonctionnement du site aurait pour effet d’enfermer les sympathisants dans un univers étanche aux contradictions où tout le monde a les mêmes convictions.
De plus, les algorithmes promeuvent les contenus qui attirent le plus l’attention, sans égard pour leur véracité. Mécaniquement, les contenus complotistes et plus généralement les contenus choquants sont recommandés par ces réseaux. Youtube a été le réseau social le plus dénoncé sur cette dérive algorithmique.
