Ce n’est pas un poisson d’avril. Le Préfet des Bouches du Rhône s’est vu signifier par le Tribunal administratif de Marseille, de revoir dans un délai de neuf mois l’autorisation faite à Total d’exploiter la bio raffinerie de la Mède, à Martigues. Cette raffinerie historique (1935) qui a par ailleurs totalement bien abîmé l’étang de Berre a été reconvertie en 2015 par Total en unité de production de biocarburants avec une capacité de 500 000 tonnes de biodiesel. Sauf que , comme l’indique un article du journal Le Monde du 2 avril 2020, cette production de biocarburant a fait bondir les importations françaises d’huile de palme de 60%. Une bio raffinerie « climaticide » assurément comme l’écrit Greenpeace France, Les Amis de la Terre, la Ligue de Protection des oiseaux, France Nature environnement(FNE), FNE Bouches-du-Rhône et FNE Provence-Alpes-Côte d’Azur à l’origine de cette démarche judiciaire. Ce serait la première fois qu’un tribunal oblige un industriel à prendre en compte les impacts climatiques générés par la production des matières premières.