Certaines éoliennes seraient actionnées par des moteurs électriques pour simuler une activité de production et ainsi ne pas s’attirer les foudres d’associations anti «moulins à vent»et accusées de détruire le paysage. C’est ce qui se dit dans certaines communes rurales, affirmations même relayées par quelques professeurs de technologies. Un comble!
Il est en effet assez facile de transformer un alternateur produisant de l’électricité en moteur électrique. Cela fait des décennies que cela existe sur des véhicules terrestres et même sur des voitures plus récentes comme des Peugeot ou BMW proposant la fonction «Stop and Start» (arrêt du moteur automatique au feu rouge par exemple, suivi d’un démarrage immédiat par simple pression sur l’accélérateur lorsque le feu passe au vert). Cet alternateur/ démarreur qui permet d’avoir les deux fonctions avec le même module s’appelle une «dynastar» (Dynamo et démarreur).
Quel rapport avec les éoliennes sensées produire de l’électricité? Il serait, en effet, facile d’équiper ces éoliennes du même principe: produire de l’électricité grâce au vent faisant tourner les hélices qui elles-mêmes font tourner l’alternateur…. et inversement: faire tourner les hélices en mode «démarreur» pour faire croire qu’elles produisent de l’électricité les jours sans vent et ne pas subir les moqueries et arguments des «antis».
Les ingénieurs auraient-ils trouvé le Graal?
Un site d’information en particulier relaie encore vieille cette théorie. Il s’agit de Contrepoints et on peut encore y lire et relire un article datant de 2016 expliquant ceci : «Ainsi, le 15 et le 16 décembre 2016, entre Valence et Montélimar, il n’y avait pas de vent. Les fumées montaient à la verticale dans la campagne. Cependant, deux groupes d’une dizaine d’éoliennes, distants d’environ un kilomètre le long de la ligne TGV, tournaient mollement en étant orientés… en sens opposé (les unes vers le sud, les autres vers le nord).
Les éoliennes défieraient-elles les lois de l’aérodynamique? Les ingénieurs auraient-ils trouvé le Graal qui permet à un moyen de production dépendant du vent, de produire sans vent? Ou tricher…
Réponse d’un ingénieur de Vestas, fabricant danois d’éoliennes. «Ce serait absurde de faire appel à des «dynastar», leur rendement est bien inférieur à celui d’un simple alternateur, de l’ordre de 20 %.» De quoi achever la rentabilité d’une éolienne.
Comment expliquer alors cette sensation de voir tourner des éoliennes sans vent? « Juste une question d’altitude ».
«L’écoulement de l’air près du sol est freiné par les obstacles constitués par le sol, les reliefs, les immeubles ou les forêts, explique-t-on à Météo France. Lorsque l’air est «stable», les variations en fonction de la hauteur tant en direction qu’en force peuvent être très importantes même entre le sol et le toit d’un immeuble par exemple. (On parle alors de cisaillement vertical du vent.)
Il est généralement admis que pour une vitesse de vente de 14 Km/h à 2 m de hauteur, celle-ci passe à 18 km/h à 10 m de hauteur, à 20 km/h à 20 m.
Une éolienne commence à produire de l’électricité à partir de 10 km/h de vent. La vitesse de rotation de la turbine accélère proportionnellement à la vitesse du vent, jusqu’au seuil des 50 km/h environ. Là, l’éolienne atteint ce que l’on appelle sa puissance nominale, la puissance maximale qu’elle peut fournir.
Au-delà de cette vitesse, on diminue volontairement la prise au vent (portance) des pales en changeant l’angle des pales. La production est «écrêtée» pour rester stable au niveau de la puissance nominale. Enfin, quand le vent s’approche des 100 km/h, on arrête tout simplement la machine, pour ne pas lui faire subir une force trop grande
Les éoliennes à axe horizontal, d’une hauteur allant de 25 à 180 mètres, ont une puissance qui peut aller de 100 Kw à 7,5 MW. La plupart des éoliennes aujourd’hui installées ont une puissance allant de 1 à 3 MW.
D’après une analyse de la Commission de régulation de l’énergie datant de 2016, la consommation moyenne en électricité par mois par foyer en France est de 390 kWh, soit 4 679 kWh par an.