Pour la troisième année consécutive, ça chauffe pour les océans. Ils ont enregistré un record de chaleur en 2021. C’est d’autant plus inquiétant que cette année coïncidait avec l’apparition du phénomène El Nina, phénomène thermiques des eaux de surface en Pacifique qui – à l’inverse de El Nino- tend à diminuer la température globale de la planète.
Selon une étude publiée mardi 11 janvier 2022 dans la revue Scientifique « Advanced in Atmospheric Sciences » et signée de 23 scientifiques américains, chinois, et italiens , les 6 dernières années sont de fait les plus chaudes jamais enregistrées dans les eaux de la planète terre.
Les océans obsorbent 30 % des émissions de dioxyde de carbone et 93 % de la chaleur excédentaire due au réchauffement climatique.
Selon les calculs de ces chercheurs, en 2021 les océans jusqu’à une profondeur de 2000 mètres , ont absorbé 14 zettajoules de plus qu’en 2020, soit 1400 millards de milliards de joules, l’équivalent de 145 fois la production mondiale d’électricité en 2020 .
« Sur le long terme, le réchauffement est plus marqué les océans Atlantique, et Austral. Mais notent les chercheurs, le Pacifique Nord a connu une hausse de chaleur « spectaculaire » depuis 1990. La Méditerranée a enregistré un record de température en 2021.
Comme le note au journal le Monde, Benoît Meyssignac, chercheur au laboratoire d’études en géophysique et océanographie spatiale à Toulouse du Centre National d’Etudes Spatiales (CNES): » Heureusement que la planète a autant d’océans. ils limitent le réchauffement sur les continents ». En en plus, les continents vont diminuer en surface grâce à la remontée des eaux dues à la fonte des glaces, maigre consolation?