Le discours alarmiste de la Première ministre de la Barbade, Mia Mottley n’y aura rien changé (voir photo): « 1,5 °C est ce dont nous avons besoin pour survivre », a-t-elle rappelé d’ailleurs rappelé « Deux degrés est une condamnation à mort » pour de nombreux pays comme le sien, menacés par la montée des eaux.
A l’issue de la COP26, le réchauffement climatique est toujours loin d’être contenu à 1,5 °C comme le prévoient les accords de Paris de 2015. Les 15 jours de la 26 ème conférence des parties des nations à Glasgow n’auront elles servies à rien? Après un festival de recommandations le « pacte de Glasgow » n’impose rien aux États. On devra se contenter de promesses.
On pourra toujours se consoler sur le fait que bien des pays de la planète ont pris conscience de l’urgence . Mais pas tous, loin s’en faut. Ou s’ils le sont, ils l’ont bien caché derrière leurs intérêts nationaux. Intérêts à court terme. Car, comme il est aujourd’hui reconnu par les plus éminents économistes, le coût du réchauffement climatique sera bien supérieur à ce que coûte aujourd’hui les efforts pour diminuer notre bilan carbone. Les deux tiers des économistes spécialistes du dérèglement climatique interrogés par l’Institute for Policy Integrity de l’université de New York relativisent le coût de la transition écologique face aux conséquences à venir du réchauffement de la planète. Ils n’étaient que 50 % en 2015. (Voir Les Echos)
150 pays sur 196 ont déposé de nouveaux engagements climatiques pour 2030 (les «NDC»), comme les y engage le traité international, et plus de 80 Etats, représentant trois quarts des émissions mondiales, ont promis la neutralité carbone pour le milieu du siècle, notamment l’Inde grand pollueur de la planète , qui s’est engagée à atteindre zéro émission nette d’ici à 2070. Pas avant. Car le pays faute de moyens financiers suffisants « ne peut pas se passer du charbon. »
Ainsi, «quand on regarde ces nouveaux engagements, franchement, c’est la montagne qui a accouché d’une souris», a déclaré Inger Andersen, la directrice du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), durant la COP au journal Le Monde.
Tout au long de la COP26, les scientifiques, analystes et experts en tout genre n’ont cessé de faire tourner leurs calculettes. En jeu, l’évaluation, au plus vite, des annonces qui se sont succédé tambour battant, l’analyse de leur impact sur la hausse des températures mondiales. Si les chiffres et les méthodologies divergent à la marge, les conclusions sont unanimes: la 26e conférence des Nations unies sur le climat laisse entrevoir quelques progrès futurs dans la limitation du réchauffement climatique, mais les pays participants sont encore loin de le contenir bien en deçà de 2 °C, ou 1,5 °C, comme le prévoit l’accord de Paris sur le climat adopté en 2015.
Dans son son rapport annuel l’organisation internationale, prédisait ben octobre dernier toujours un réchauffement de 2,7 °C à la fin du siècle par rapport à l’ère préindustrielle (avec une probabilité de 66 %), en se basant sur les nouvelles NDC. Il y a du progrès, puisque les évaluations du PNUE basées sur les précédents plans climatiques, déposés en 2015, tablaient plutôt sur une hausse de 3,2 °C – même si la méthodologie a depuis changé. Cette amélioration est essentiellement due à un relèvement de l’ambition de l’Union européenne, des Etats-Unis et de la Chine.
Il reste que que l’on est encore loin du compte : les nouveaux plans, pris de manière volontaire par les Etats, entraîneraient, s’ils sont tenus, une hausse de 14 % des émissions d’ici à 2030 par rapport à 2010, alors qu’il faudrait les réduire de 45 % pour espérer limiter le réchauffement à 1,5 °C. Cet écart s’explique parce que seule une grosse moitié des pays ont accru leurs efforts. Les autres, comme la Russie, le Brésil, le Mexique, l’Australie, l’Indonésie ou le Vietnam, ont adopté de nouveaux objectifs qui ne marquent aucun progrès, voire sont moins ambitieux.
Comme le relève Le Monde , l’horizon serait moins sombre si l’on prend également en compte les promesses de neutralité carbone pour le milieu du siècle. Dans ce cas, le réchauffement pourrait être limité à 2,1 °C en 2100. Mais il n’est «pas certain que ces promesses puissent être atteintes», alerte le PNUE. L’institution prévient, une fois de plus, que ces engagements restent ambigus, manquent de transparence, sont difficiles à évaluer et ne précisent pas quels gaz à effet de serre ni quels secteurs sont concernés, ni ne dit s’ils font appel à de la compensation carbone. Par ailleurs, «beaucoup de ces promesses reportent les efforts après 2030», déplore Inger Andersen, comme c’est le cas pour l’Australie, l’Arabie saoudite, le Brésil, la Turquie ou la Russie.
A chacun d’entre nous de prendre les choses en main
On se rend bien compte que l’on ne peut malheureusement pas compter sur nos dirigeants pour éviter le pire est devant nous. A chaque citoyen, à chaque « consommateur » (on n’a pas trouver de mot plus terrible)de faire changer la donne dans nos actes quotidiens. Moins de gaspillage, moins de gadgets, moins de déplacements inutiles en engins motorisés, moins d’achats emballées… Tout ce pourquoi nous avons décidé de créer Thwaites, le site d’aide à moins produire du carbone et de gaz à effet de serre.